Résidence au Bel Ordinaire
2018
résidence de recherche et de création
sérigraphie et cyanotypes
Animée par ces préoccupations autour de la fugacité ou la permanence d’une vision, l’évanescence ou la pérennité d’une image, je questionne le regard, le rapport physique avec ce que l’on voit, ce que l’on perçoit.
La physique quantique rappelle que les sens développés par l’être humain pour appréhender son environnement sont trompés. Comme si notre cerveau se recréait un monde virtuel, plus facile à appréhender.
Fascinée par les découvertes scientifiques liées au macro et au microscopique, je récolte des représentations produites par les outils scientifiques (imagerie médicale, satellite, radiographie, IRM…)
Cette imagerie révèle une part d’invisible.
« La matière noire », « le fond diffus cosmologique » ou « fond relique », « le carbone 14 » … ces concepts portent une dimension poétique et symbolique qu’il me plaît de détourner.
Au-delà d’une interprétation subjective, il s’agit de proposer un écho sensible à la démarche scientifique, une forme de décryptage dans lequel le langage et les images de la science résonnent. La science autant que l’art est un moyen de comprendre le monde. Elle nourrit une réflexion sur le passage de l’invisible au visible.